Le justiciable le plus démuni n’aura plus accès à la justice
31/03/2018-Au-delà des aspects techniques et “du passage au bulldozer et par ordonnances de cette loi”, ils ont listé quelques-unes des conséquences qu’ils estiment inévitables. “Le justiciable le plus démuni n’aura plus accès à la justice. Il est sacrifié. C’est un retour en arrière d’au moins 30 ans sur les Droits de l’Homme en France”, explique Farid Hamel, avocat et bâtonnier de Lyon. “Les gens vont être jugés par une tablette tactile. Ceux qui ne sont pas à l’aise avec les nouvelles technologies ou avec la justice devront porter plainte en ligne. Ils vont être découragés et abandonnés”, s’insurge de son côté Véronique Drahi, membre du Syndicat de la Magistrature.
“En plus, les sociétés privées qui seront chargés des dossiers en ligne seront rémunérées, même pour des cas réglés à l’amiable alors que la justice était gratuite jusqu’ici.
C’est une privatisation de la justice”, dénonce Achille Viano, représentant de l’Union des Jeunes Avocats de Lyon. “On a en France un budget de la justice qui est comparable à celui de la Turquie. Et cette réforme a pour objectif très clair de faire des économies. C’est une réforme qui est dictée par le ministère de l’Économie”, résume Farid Hamel.
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