Créer un site internet
A gauche toute rhône

Mô auteur

Moi

Mô  :auteur engagé, sociétaire de la SACEM, né à Lyon, son combat à travers des mots d’amour et de reconnaissance de l’homme dénonce l’intolérance, le racisme et l’exclusion.

 

Rebelle

Nous sommes tous condamnés à vivre sur cette planète,

Tous ensemble comme des frères ou comme un troupeau d’bêtes,

Aujourd’hui dans la rue règne une odeur de haine,

La violence et les flics sont liés à la même chaine !

Je traine ma pauvre misère sous les ponts de la vie,

Dans c’foutu continent tout va de mal en pis,

A la sortie d’mon lit, je prends mes rêves en mains,

Avec un cœur vaillant comme tout bon citoyen.

 

Ce n’est pas la couleur qui fait la race d’un homme,

C’est tout d’abord son cœur et l’amour qu’il lui donne,

Je me rebelle sans cesse face aux malheurs terriens,

Ma lutte est légitime et le racisme ça craint !

Le temps tourne au carnage, trop de licenciements,

Trop de jeunes sans patron qui vivent chez leurs parents.

On me montre du doigt car c’est aussi mon cas,

Mais ce n’est pas d’ma faute si on est dans l’tracas.

 

Les choix du président ce ne sont pas les miens,

Je les subis comme tous avec autant d’chagrin,

J’ai perdu mon travail agressé dans ma joie,

Et me retrouve en larmes seul à porter ma croix.

Quelques idées humaines me protègent de la peur,

Sous la bannière d’la gauche, je milite de bon cœur,

Je discute sur les droits, je tape sur le fascisme,

Une pensée pour ces gens qui vivent un cataclysme.

 

La prochaine élection approche douloureusement,

Le vote risque d’être brutal et l’réveil humiliant,

Les gouvernements passent sans qu’un seul n’abolisse,

Les souffrances animales et la fin des supplices.

 

Laïque et tendre

Chacun de nous fait face au naufrage culturel,

Mais le long fleuve des sots charrie toute leur cervelle,

Le communautarisme menace le vivre ensemble,

J’mime un bouquet de fleurs pour que beau tout me semble !

Mon vélo a des ailes, je pédale à plein gaz,

Je m’envole tout sourire au pays de Pégase,

Un canari tout nu se gare sur la chaussée,

En sifflotant un air de m’dire que j’suis cinglé.

 

Je regarde ma fortune se noyer à la banque,

Quelques pauvres euros qui en fin d’mois me manquent,

Me voilà reparti pour une année d’misère,

L’impôt tape à la porte et les factures m’enterrent.

Je suis laïque et tendre même avec mon prochain,

Je partage si je peux malgré de faibles moyens,

Si je confie ma peine aux plantes sur le balcon,

C’est que l’oreille de l’homme n’a plus toute sa raison.

 

J’aime l’amour sans compter, j’adore jouer aux boules,

Le bien de la patrie pour chasser les embrouilles.

On n’est plus libre de rien des flics foutent la pétoche,

Quand à nos dirigeants dans les épreuves ça cloche.

C’est ainsi que nos lois défendent mal l’innocent,

La crapule monte en grade et le chômeur se pend.

Au loin j’entends pleurer le cœur de ma planète,

Le mien est enchaîné aux barreaux d’la fenêtre.

 

On voit les peuples mourir d’indignité humaine,

Y’a de braves gens en nous et des salauds qui craignent.

Religion détournée accable les bons croyants,

Tous les barjots s’rassemblent kalachnikov au vent.

On se croise dans la rue le doigt sur la gâchette,

Soupçonnant n’importe qui d’avoir un plan en tête !

Société dégueulasse où les petits dérouillent,

Où les extrêmes s’en prennent à quelqu’un pour sa bouille.

 

Le sourire s’enivre

Un dernier verre et j’file cuver mon désespoir,

Le temps qui fait grise mine s’étend sur l’territoire.

Y’en a qui sombrent dans l’ombre de misère et de froid,

Devant l’mépris de ceux qui sont maitres sous leur toit.

La sauvagerie l’emporte sur la pensée humaine,

Les flics rappliquent en force comme un troupeau d’cheyennes.

Manque de respect fréquent, ça tourne au pugilat,

La casquette à l’envers, on se referme sur soi.

 

Y’a plus d’boulot qui tienne, y’a plus de paix qui dure,

Y’a plus d’alliance à gauche, retour de la censure !

Y’a des familles brisées qui font la manche pour vivre,

Ça trie dans les ordures pour qu’le sourire s’enivre.

La France se clochardise si misérablement,

Que toute une jeunesse sombre dans l’alcool et l’tourment !

Fainéants de chômeurs d’après les bruits qui courent,

On dit même du migrant qu’il vole tout c’qui l’entoure.

 

L’étranger que l’on brûle dans l’four de l’opinion,

Est le plat d’résistance d’une bande de pauvres cons.

Propos de journalistes qui nous mentent pour l’audience,

La dérive policière échoue sur la violence.

Un désastre sans retour fait tout le tour du globe,

Le malheur fait bander le cul des xénophobes.

Mitraillettes aux primaires dans une drôle d’atmosphère,

Tout pour la destruction sans leader qui fédère.

 

La mémoire se réchauffe dans le cœur de l’histoire,

Pour rappeler aux hommes leurs crimes les plus barbares.

L’horizon est voilé et les cigales déchantent,

C’est une porte qui se ferme sur une bien triste entente.

Dès que débarque l’hiver, c’est le bordel à bord,

A la soupe populaire, on soigne aussi les cœurs.

Des croutons d’pain rassis dans une mauvaise bouillie,

C’est Noël avant l’heure quand on est sans abri.

 

Ajouter un commentaire