A gauche toute rhône

Michel Poète

Michel bret

Michel , poète.

« La poésie n’est pas un refuge, elle est un combat, le moyen d’exprimer sa foi en l’homme, aux valeurs d’humanisme : de liberté, de Fraternité, d’Egalité et de justice. »

Le porte-feu
Le tableau : « les Poètes » à jean Tallaron


Une toile comme une voix
De jaune, rouge ou bleu
Des cris s’élèvent des entrailles !
La mise à mort !
Le tourment l’obsède
La couleur sème ses rouges sang

Ô! Toi modelant le monde
Quel maître guide ton chemin ?
De l’homme à son miroir
Les poètes ! Les poètes ! poète ou peintre
Mais qui est-il ?
Magicien de couleurs et d’images

Un soleil l’écartèle
En peignant l’éclatement, crée
L’homme d’argile, des mains
Lui donnant vie
En ravissant le feu du ciel

La fresque a ses sacrifices
Bras bleu enlaçant ses veines
Le feu, lumière des révoltes
La nuit du grand rêve
Images en moi de Prométhée

Ô ! l’oiseau de feu
Les couleurs sans leurs parfums
Du rouge à son verger
Le gel brûlant du soleil
De quelle cime, orchestre-t-il ses nuages ?

Et la boite se brisa
Une musique sans le chant
La proie pour un vautour
De la palette fluide d’orient
Aux couleurs de la montagne enchaînée.


*



Le loup social
De la naissance et du surréaliste
A René Char


L’éclat lumineux l’acte de naissance
L’Isle d’enfance la Sorgue des frères vauriens
Où coule la douce et tendre Névons
De l’aube aux aurores de la conscience

Au poète fils et ombre du Marquis de Sade
Poussière des rêves et mémoire de Pétrarque
A la source le pitchoun fait pleurer la vierge
Un blasphémateur de charretier et rires moqueurs

Ton règne sera le règne d’un marieur des mots
Le gypse imaginaire la future « Lettera amorosa »
La pierre matière vivante ne ment pas
Et féconde la clarté venue de la nuit

La craie symbolise le savoir d’enfance
Foudre galvanisante forces venues du ciel
Lèvera les scories du monde
Et voir plus que ceux ne voyant que le jour

La boue enflamme ta forge
Le fer des mots sur l’enclume du surréalisme
Le suc pur au noyau de l’émotion
L’écriture est la respiration du noyé

Fils de la nuit et frère de la mort
La tendre lionne est ton amie
« Fureur et mystère » le poète a l’énergie du volcan
Et se bat pareil à un chien enragé


Les cloches du cœur tintaient dans ta poche
Poète tendre et douloureux n’oublie pas
Gens sans aveux aux couleurs nomades
Que le frondeur jette son feu « Les feuillets d’Hypnos

*


Mon ruisseau


Ô ! ruisseau des amours
Coule en mes veines
L’écume de ta crinière
A mes berges incertaines

Ô ! ruisseau tourmenté
Fougueux et langoureuse
Baignent nos douces plages
Que ma lyre te devine, île égarée

Ô ! ruisseau grisé
Un pont est lancé
Aux mains de nos pensées
Une seconde, tenir ton regard

Ô ! terre devenue tendre
Le raisin a son vin en souffrance
L a nuit dira, vin mûrit ta joie !
Ce qui miroite est ta robe infinie

 

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